La toux du chenil, appelée aussi trachéobronchite infectieuse canine est une maladie assez courante qui se matérialise chez les chiens par des toux en général rauques et sèches.
C’est une maladie contagieuse qui affecte les voies respiratoires supérieures du chien. Elle peut se traduire par des mucosités importantes qu’il va essayer d’expectorer.
C’est relativement voisin du rhume chez l’être humain, avec des symptômes pouvant comprendre irritation de la gorge, fièvre et fatigue. Selon les chiens, tous ces symptômes n’apparaissent pas. Certains d’entre eux affichent une toux persistante mais sans autre difficulté particulière.
La toux du chenil se propage de chien en chien par voie aérienne. Typiquement, lorsqu’un chien tousse, il expulse de la salive qui va contaminer les autres. De même, lorsqu’il boit dans sa gamelle ou joue avec des objets, il laisse son virus dessus et d’autres chiens qui sont à proximité vont attraper la maladie (ça ne vous rappelle rien ?) 😏
Pour poursuivre dans le parallèle avec le COVID-19, la toux de chenil est une pathologie bénigne pour la plupart des chiens en bonne forme. Elle peut s’avérer beaucoup moins anodine pour des chiots, des chiens âgés ou souffrant déjà de pathologies chroniques, avec un système immunitaire déficient. La létalité de la toux du chenil est faible mais pas nulle.
Ce qui est à l’origine de la toux du chenil
Derrière ce terme de “toux du chenil”, il y a donc un rhume qui vise les chiens et qui est causé soit par un virus soit une bactérie, et parfois les deux à la fois.
La coupable la plus fréquente est la bactérie Bordetella bronchiseptica, identifiée pour la première fois en 1911.Elle est très présente chez les animaux, avec une capacité élevée de propagation.
L’infection virale quant à elle est le fait de Parainfluenza, un virus très contagieux, à ne pas confondre avec la Canine Influenza ou grippe du chien, qui est un virus bien distinct..
Le risque pour un chien de contracter cette maladie est décuplé quand il vit dans un environnement rempli d’autres chiens : on pense ici aux parcs, aux refuges d’animaux, aux centres de dressage, aux concours canins, etc…
Les symptômes en détail
Le symptôme le plus évident de la toux du chenil est bien sûr la toux sèche, persistante. Une toux qui peut provoquer chez le chien des quasi vomissements, avec l’apparition de mucosités jaunes.
D’autres symptômes sont en général liés à cet état : perte d’appétit, sommeil prolongé, ronflements et écoulements oculaires et nasals. Attention aux conjonctivites qui peuvent être une des résultantes de cette infection.
Certains chiens développent la maladie de façon complètement asymptomatique, ce qui la rend difficile à détecter. Si vous savez que votre chien l’a potentiellement attrapé après avoir fréquenté d’autres chiens, il est préférable de l’isoler au moins 10 jours, le temps de voir s’il développe l’infection et pour éviter la contamination d’autres chiens.
Le respect de cette durée un peu longue est importante car les symptômes sont susceptibles d’apparaître entre 3 et 10 jours après le contact. Si après les 10 jours d’isolement, l’animal a un comportement normal, alors le retour à la vie sociale est possible.
Quel traitement lui donner ?
Pour la plupart des chiens, la toux du chenil est une nuisance plus qu’autre chose. Le meilleur traitement est alors de s’assurer qu’ils restent le maximum possible au repos, dans une pièce tiède et sèche.
Vous pouvez donner à votre chien un peu de miel, qui aura un effet apaisant sur sa gorge et limitera sa toux. Mais pas plus qu’une cuillère à café, deux à trois fois par jour tout au plus ! Le plus important est de lui remplir sa gamelle d’eau car il va avoir tendance à boire plus que d’habitude.
En général, le rétablissement complet prend entre une et trois semaines. Pendant cette période, on observe une amélioration progressive du comportement, avec moins de toux et plus de vitalité.
Si cette amélioration n’intervient pas dans un d’une semaine, alors il est important d’en parler à votre vétérinaire. Il faut savoir qu’il n’existe pas à proprement parler de médicament pour soigner la maladie mais il pourra prescrire, en fonction de la gravité des symptômes, des anti-inflammatoires ou des antibiotiques.
Chez les chiens immunodéprimés, la maladie peut s’avérer en revanche problématique, avec des complications pulmonaires qui prennent la forme d’inflammation des poumons. Sans traitement, une pneumonie peut dégénérer en septicémie (empoisonnement du sang) ou hypoxie (oxygène insuffisant dans le corps).
Existe-t-il des moyens de prévention ?
La toux du chenil étant de nature bactérienne ou virale (et parfois les deux), il est impossible de s’en prémunir totalement, à partir du moment où le chien entre en interactions avec d’autres animaux qui ont contracté la maladie.
Il existe cependant un vaccin qui protège contre le Bordetella Bronchiseptica, qui est la bactérie la plus fréquemment à l’origine de la toux du chenil. Mais ce vaccin ne protège pas votre compagnon contre la forme virale de la maladie. C’est pourquoi on considère que son efficacité est relative. Il a néanmoins des effets bénéfiques, en réduisant la probabilité de l’attraper et en réduisant les symptômes quand le chien tombe malade. C’est pourquoi on le conseille si ce dernier fréquente régulièrement d’autres animaux.L’injection du vaccin peut entraîner des symptômes légers.
Les humains peuvent-ils l’attraper ?
La toux du chenil se transmet très rarement à l’être humain, même si on est en contact très proche avec l’animal. On restera prudent néanmoins si la personne est immunodéprimée. Le risque de transmission n’est pas nul, même si les scientifiques n’ont pas réussi à démontrer jusqu’ici la contamination de l’animal vers l’homme.