Dépression du chien : comment la repérer et la traiter

Contrairement aux humains, les chiens ne peuvent verbaliser ce qu’ils ressentent. Même si les émotions vécues par nos compagnons à quatre pattes recourent à un registre un peu différent du nôtre, il n’est pas excessif de parler de santé mentale et de dépression les concernant. En effet, ces troubles psychologiques existent aussi chez les chiens. Tout l’enjeu est de les repérer assez tôt pour mieux les soulager. 

Autant le dire tout de suite : ces signes peuvent varier considérablement selon les types de chien, leur environnement et bien sûr le niveau de sévérité des troubles. Dire pourquoi un chien est triste reste un exercice compliqué.

On retrouve néanmoins des points communs qui doivent vous alerter. Le langage corporel de votre chien dit beaucoup de son humeur. S’ il n’interagit plus de la même façon avec les autres, qu’ils soient humains ou congénères, si sa gamelle reste à moitié pleine après le repas, s’il est léthargique la plupart du temps, alors ces signaux sont à prendre au sérieux.

En particulier, si vous remarquez que votre chien a arrêté de faire des activités qu’il faisait avant avec plaisir (typiquement aller chercher et rapporter la balle qui lui a été lancée), cela constitue un point d’alerte important.

Autre indice : un chien qui devient un peu “pot de colle” avec vous traduit vraisemblablement un état anxieux ou dépressif.

Attention : les symptômes d’anxiété ou d’état dépressif chez un chien sont souvent très voisins de ceux affichés à l’occasion de problèmes de santé, qu’ils soient ponctuels ou chroniques. C’est pourquoi il faut d’emblée vérifier, grâce à une visite chez le vétérinaire, si votre chien ne souffre tout simplement pas de troubles physiques qui minent son moral.

Faute de pouvoir établir un diagnostic facilement en l’absence d’échange verbal, il faut se demander ce qui a changé dans l’environnement de votre chien ces derniers temps. Ce qui pourrait justifier la dégradation de son moral. Parfois, certains changements peuvent nous paraître secondaires mais sont en réalité primordiaux pour eux. 

Au final, les cas les plus sévères de dépression sont souvent la résultante d’une combinaison de facteurs. La génétique peut entrer en ligne de compte. Mais aussi les traumatismes vécus à l’enfance, de même que le mode de vie et l’environnement à l’âge adulte. 

Beaucoup de parents de chiens culpabilisent de voir leur compagnon malheureux malgré les soins prodigués. Il est important dans ce cas de ne pas culpabiliser. Et de se faire aider par un professionnel, comportementaliste ou vétérinaire.

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Comment remonter le moral à son chien quand il a manifestement le blues ?

Une bonne nouvelle pour commencer : nos loulous sont particulièrement résilients. Et il suffit parfois d’un peu plus d’attention et de temps passé avec eux (jeux, caresses, brossage…) pour que leurs symptômes d’anxiété s’estompent. Quand vous sentez une baisse de moral, c’est donc à vous de réagir et de prendre des initiatives.

Néanmoins, certains chiens, notamment ceux ayant connu des expériences traumatisantes dans leur enfance, auront besoin d’un soutien plus important.  

Le recours à votre vétérinaire sera déterminant si un traitement médical doit être mis en place. Il n’est évidemment pas question ici de faire dans l’auto-médication. 

Même s’ils ne constituent pas un passage obligé, il faut bien reconnaître que certains médicaments peuvent aider. En particulier dans les cas sévères où les troubles subis par l’animal nuisent de façon évidente à sa qualité de vie et sa capacité à modifier positivement son comportement.

Nous disons bien “peuvent aider” car les médicaments ne constituent généralement qu’une partie de la réponse. Le reste doit être apporté par une attention accrue du maître et un environnement adapté aux troubles rencontrés. Si votre chien est terrifié par exemple par le vent, ne l’exposez inutilement.

En matière de médicament, la molécule couramment prescrite pour la dépression et l’anxiété du chien est la Fluoxetine, générique du Prozac.

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