Nos vieux chiens peuvent souffrir de différentes maladies physiques ou psychologiques. La dépression d’involution en fait partie. Voyons comment reconnaitre ses symptômes et comment agir pour favoriser le bien-être de notre animal de compagnie le plus longtemps possible.
En complément, retrouvez les conseils de notre assurance pour animaux domestiques, afin d’aider votre chien âgé à mieux vieillir.
La dépression d’involution : définition
La dépression d’involution est une maladie qui intervient avec l’âge chez le chien. Elle a tout d’abord les signes d’une dépression. Puis, elle va conduire à une régression, induisant l’apparition de troubles cognitifs, notamment la perte des apprentissages.
La dépression d’involution peut apparaître à partir de :
- 6-7 ans pour les chiens de grandes races de plus de 40 kg (Cane Corso, Bouvier bernois…) ;
- 8-9 ans pour les chiens de races moyennes entre 15 et 40 kg (Labrador, Berger allemand…) ;
- 10 ans chez les chiens de petites races de moins de 15 kg (Yorkshire, Chihuahua, Jack Russel, Teckel…).
Cet âge correspond au seuil de sénescence, c’est-à-dire le moment où le vieillissement de l’animal commence à altérer son physique et son mental.
Nous vous recommandons d’ailleurs d’effectuer à ce moment là un bilan de santé auprès d’un professionnel, pour identifier précocement certaines maladies ou pathologies. Cela permettra d’adapter le mode de vie de l’animal pour favoriser son bien-être plus longtemps.
Les symptômes de la dépression d’involution chez le chien
Les premiers symptômes sont ceux d’une dépression « classique » :
- baisse d’énergie, fatigue générale ;
- manque d’entrain, manque d’intérêt pour l’environnement, pour les interactions sociales, pour les jeux ;
- baisse d’appétit ;
- gestion de la solitude de plus en plus difficile ;
- aboiements, gémissements et pleurs plus réguliers ;
- irritabilité, voire agressivité, même envers ses proches ;
- signes d’anxiété, de stress ;
- déambulations.
Ensuite, cette dépression va engendrer d’autres symptômes au fil du temps. Le chien sénior perdra alors certains de ses acquis et semblera régresser, comme s’il retournait à l’âge du chiot. On constate alors :
- de la malpropreté (le chien fait ses besoins en intérieur, ne se retient plus) ;
- de la confusion, une perte de repère, une désorientation spatiale comme temporelle (oubli d’un trajet routinier, sentiment d’être perdu dans un lieu pourtant familier, etc.) ;
- un regard moins vif ;
- des mordillements plus fréquents, voire des symptômes de pica (le chien ingère des éléments non-comestibles pour explorer son environnement) ;
- des réveils nocturnes brutaux, un rythme de sommeil altéré, de l’agitation ;
- des léchages compulsifs (induisant parfois des plaies) ;
- une absence de réaction aux ordres ou à son propre nom ;
- des fugues ;
- des destructions de l’environnement (meubles par exemple) ou autres bêtises normalement associées à la jeunesse.
C’est pour cela que cette maladie est appelée dépression d’involution (à l’inverse de l’évolution) : à terme, le chien se trouve dans une situation d’isolement, il se replie sur lui-même, se retrouve en régression.
Ces symptômes n’ont pas vraiment une seule explication, mais seraient liés à une diminution des capacités physiques et sensorielles de l’animal, associée à des douleurs chroniques. Cela peut être l’arthrose, des problèmes digestifs, des problèmes dentaires, une infection urinaire, la surdité, la cécité, etc. D’autres maladies peuvent également causer une dépression d’involution, comme des déséquilibres hormonaux ou le développement d’une tumeur cérébrale.
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Notons qu’il est parfois difficile de différencier la dépression d’involution d’un syndrome confusionnel lié à la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles du comportement. Un avis médical reste donc indispensable pour confirmer le diagnostic.
Comment gérer cette maladie du chien âgé ?
La dépression d’involution n’est pas une fatalité : il est possible de réduire ses symptômes et de soutenir le chien sénior pour qu’il se sente mieux au quotidien.
Le traitement médical
Tout d’abord, une prise en charge médicale de l’animal l’aidera à mieux vivre sa vieillesse et ses conséquences. Plus le chien pourra être pris en charge tôt, plus il sera possible de limiter le développement de la maladie.
Nous vous conseillons de contacter votre vétérinaire si vous avez repéré les symptômes précédemment cités chez votre vieux chien. Celui-ci pourra mettre en place une médication spécifique, qui ralentira le processus de la dépression. Notons que les antidépresseurs ne sont pas toujours systématiques. Les médicaments prescrits pourront agir sur les troubles du sommeil ou encore sur l’agressivité. Si la cause de la dépression d’involution peut être identifiée, le traitement sera d’autant plus efficace et ciblé : anti-inflammatoire en cas de douleurs articulaires, soins dentaires, rééquilibrants hormonaux, etc.
Des compléments alimentaires peuvent aussi être prescrits, comme les antioxydants, les vitamines et certains acides gras, qui ralentissent la dégénérescence des cellules.
Vous pouvez aussi vous tourner en complément vers certaines médecines douces pour apaiser votre animal : ostéopathie, acupuncture, phytothérapie, etc.
La stimulation intellectuelle
Les soins comportementaux ont également leur importance dans le cas d’une dépression d’involution. Favorisez les exercices physiques et intellectuels simples, permettant au chien de réussir facilement, et donc de retrouver du plaisir. Maintenir des simulations adaptées reste essentiel pour éviter un renfermement sur lui-même du chien et un total isolement.
Les interactions sociales, passant par la complicité avec l’humain ou d’autres animaux, jouent beaucoup dans cette situation. Ne négligez pas les promenades, les séances de jeux, les séances de caresses ou de brossage.
Il pourra aussi être nécessaire d’adapter les modes de communication, par exemple en cas de perte de la vue : dans ce cas, vous utiliserez davantage la voix et le toucher.
Enfin, le maintien d’une routine et d’un environnement stable aidera le chien âgé : horaires de repas et promenades fixes, trajets familiers, etc.
Patience, tolérance et amour restent les clés pour augmenter la durée de vie et favoriser le bien-être d’un chien âgé.
(Photo principale © Rakesh Shetty – Unsplash)