Vous connaissez forcément des races de chiens dits « primitifs ». Mais savez-vous que l’on considère qu’ils ont certains traits de caractère particuliers, qu’il est important de connaître si on souhaite les adopter ? Notre assurance santé pour chiens vous en dit plus à leur sujet.
Chiens primitifs : définition
Les chiens primitifs correspondent à des races très anciennes, qui existeraient depuis plusieurs milliers d’années. Leurs ancêtres sont les loups, avec lesquels ils partagent encore un ADN resté proche. C’est pour cela que ce sont des chiens considérés comme ayant gardé davantage d’instincts sauvages liés à leurs ancêtres, en comparaison avec les chiens de race moderne, croisés et sélectionnés au fil du temps par les humains. Ils ont en effet été peu « modifiés » au niveau de leurs gènes et sont davantage issus de la sélection naturelle.
Ces chiens ont eu l’habitude de vivre dans des environnements parfois difficiles et de se débrouiller seuls pour survivre.
Vous connaissez forcément des races de chiens primitifs. Il s’agit entre autres :
- du Husky Sibérien ;
- du Malamute d’Alaska ;
- du Samoyède ;
- du Spitz finlandais ;
- du Loulou de Poméranie / Poméranien / Spitz nain ;
- de l’Eurasier ;
- de l’Akita Inu ;
- du Chow-Chow ;
- du Shiba Inu ;
- du Chien nu du Pérou ;
- du Lévrier espagnol / Podenco.
- etc.
Des traits physiques communs
Ces chiens ont tout d’abord en commun certaines spécificités physiques, qui montrent bien l’historique de vie de leurs ancêtres dans une nature hostile. Ils disposent par exemple d’une allure plus sauvage, avec leur fourrure souvent très épaisse, constituée de couches denses. Leurs oreilles sont pointues, leur queue est recourbée ou incurvée.
Des comportements spécifiques
Autre particularité de ces chiens de race primitive : ils ont conservé certains traits de caractère qui peuvent donner l’impression qu’ils sont moins « domestiqués ».
Nuançons cependant en rappelant que le tempérament d’un chien ne dépend pas uniquement de sa race, mais aussi de nombreux autres facteurs : sa sociabilisation, son éducation, son environnement de vie, ses éventuels traumatismes passés… jouent aussi un rôle. Mais la connaissance de ces grands traits de caractère reste importante pour mieux comprendre ces chiens.
Tout d’abord, ce sont des chiens souvent naturellement méfiants avec les étrangers. Ils n’accordent pas tout de suite leur confiance et vont avoir tendance à rester un peu en retrait face à un inconnu, le temps de l’observer. Ils ont en effet une perception du danger encore bien développée et tout changement dans leur routine ou leur environnement peut être une potentielle menace. Ils vont donc se montrer davantage réservés. S’il faut un peu de patience pour obtenir leur confiance, cette dernière peut néanmoins se perdre très vite en cas de « faux pas » de la part de l’humain, ou même d’un autre chien.
Les races primitives utilisent d’ailleurs beaucoup les signaux de communication canins naturels, dont les signaux d’apaisement, pour communiquer avec leurs congénères. Un chien qui n’aura pas acquis ce « code de bonne conduite » sera donc vite remis à sa place. Parfois, leur façon de communiquer peut impressionner les humains : ils ont tendance à utiliser les grognements, les mouvements rapides de la queue ou encore à montrer les dents. Il s’agit toutefois pour eux de comportements naturels, qui ne témoignent pas d’une plus grande agressivité. Leur similarité physique rend d’ailleurs bien visible les éléments corporels utilisés pour communiquer, tels que la queue, les oreilles ou encore les yeux.
Ce sont des chiens qui peuvent se montrer plus protecteurs concernant leurs ressources, qu’elles soient alimentaires ou de divertissement (gamelles, jouets, etc.). Par exemple, certains peuvent grogner plus facilement si l’on cherche à leur retirer leur gamelle non terminée ou un jouet. Ici encore, ce n’est pas forcément un signe d’agressivité et de menace, mais un moyen clair de communiquer, hérité des ancêtres sauvages.
Ce sont également des chiens dits « bavards », qui vont avoir tendance à aboyer, hurler ou vocaliser régulièrement. Si vous avez déjà côtoyé un Husky, vous savez certainement de quoi nous parlons ici : ces chiens sont de vraies pipelettes !
Enfin, ils peuvent paraître moins affectueux. En effet, ce ne sont généralement pas des chiens qui vont vous demander des grattouilles toute la journée. Ils sont moins en demande de contact physique, mais cela ne les empêche pas du tout d’être très attachés aux membres de leur foyer.
Favoriser le bien-être de ces chiens
Les chiens primitifs ne s’éduquent pas forcément de la même manière que les chiens de races modernes.
Ils sont parfois considérés comme têtus, mais cela est en fait dû à leur grande intelligence. Ces chiens ont besoin de comprendre pourquoi leur humain leur demande de faire quelque chose et de trouver ce qu’il y a à y gagner. Ils ne vont en effet pas simplement agir pour faire plaisir et se rendre utile, puisqu’ils ne se considèrent pas au service des autres. Il s’agit d’un point essentiel à prendre en compte, qui permet d’adapter la façon de les éduquer. Leur éducation n’est pas forcément plus difficile, mais demandera beaucoup de patience et de compréhension. C’est pour cela que ces races de chiens sont plutôt déconseillées aux nouveaux maîtres. Le respect mutuel est l’une des clés pour réussir à éduquer un chien de race primitive. N’utilisez jamais la force, la brutalité ou la contrainte (cela ne devrait évidemment être le cas avec aucun animal).
Prévoyez dès le plus jeune âge du chien des séances d’éducation courtes et bien préparées. N’essayez pas de tromper un chien primitif : si vous lui faites miroiter une friandise qu’il n’obtiendra pas, la confiance peut vite être altérée et il n’acceptera plus de jouer le jeu. Pratiquez toujours le donnant-donnant. Le chien doit comprendre qu’il a un intérêt et qu’il obtient des récompenses pour avoir envie d’écouter et d’appliquer vos demandes. La récompense peut prendre plusieurs formes : friandise, session de jeux, longue promenade, activité qu’il adore, etc.
Si ce n’est pas déjà le cas, nous vous invitons à vous intéresser aux différents signaux d’apaisement pour encore mieux comprendre votre chien. En observant certaines de ses réactions, vous pourrez déceler plus facilement un inconfort et vous adapter. Il s’agit par exemple des bâillements, des détournements de la tête ou encore des léchages de la truffe.
Pour favoriser leur bien-être, il est important de respecter leur indépendance, mais de savoir que ce sont aussi des chiens qui ont besoin de vivre en groupe et d’avoir des interactions sociales régulières.
En contrepartie, ces races de chiens primitifs peuvent développer une relation très forte avec leurs humains. Ce sont également des animaux sensibles, qui analysent beaucoup leur environnement et détectent facilement les émotions de leurs colocataires. Enfin, ce sont souvent des races solides, qui ne sont pas réputées comme souvent malades et qui peuvent supporter des environnements rudes, notamment le froid.
(Photo principale © __ drz __ – Unsplash)