L’hiver se termine progressivement, la douceur fait son retour et, avec elle, les fameuses chenilles processionnaires du pin. Ces petits insectes nocifs pour nos animaux de compagnie sont parfois méconnus des propriétaires, qui ignorent le danger qu’ils représentent pour la santé de leurs compagnons.
Notre métier d’assureur nous pousse naturellement à pratiquer la prévention. C’est pour cela que kozoo vous parle régulièrement des petits dangers du quotidien qui peuvent guetter vos animaux, comme les épillets.
Voyons donc aujourd’hui comment reconnaître les chenilles processionnaires, prévenir les risques de contact et bien réagir en cas de symptômes.
Reconnaître les chenilles processionnaires du pin
A quoi ressemblent-elles ?
Les chenilles processionnaires du pin sont, comme leur nom l’indique, des insectes qui colonisent les pins. Il s’agit des larves pondues par un papillon nocturne. En Europe, il existe également des chenilles processionnaires du chêne, mais celles-ci présentent moins de risques puisqu’elles restent dans les arbres pendant leur cycle de vie.
Ces chenilles mesurent environs 4 cm de long, ont un aspect duveteux et arborent un coloris marron-vert avec des poils blancs. En haut des arbres ou à l’extrémité des branches, on peut facilement apercevoir les nids en cocon, qui ressemblent à des grosses toiles d’araignées.
Leur nom provient de leur mode de déplacement une fois descendues des pins : ces chenilles rampent en procession, en véritable file indienne les unes derrière les autres, par groupes de plusieurs dizaines d’individus. Elles cherchent alors l’endroit idéal pour aller s’enterrer dans le sol, afin de continuer à se développer pour devenir des papillons. Le cycle reprendra ensuite lorsque la femelle ira pondre de nouveaux œufs dans les arbres à l’automne suivant.
Ce sont les poils urticants de ces chenilles qui représentent un danger pour nos animaux de compagnie, chats comme chiens. Lorsqu’elles se sentent menacées, elles peuvent expulser ces soies volatiles pour se défendre. Les poils restent d’ailleurs dangereux même si l’insecte est mort.
Période à risque
La période la plus dangereuse se situe en fin d’hiver et au printemps, lorsque les colonies quittent leur nid et se déplacent au sol. Selon les régions, cela se produit entre février-mars et avril. Mais des cas ont déjà été observés plus tôt, à la faveur d’un hiver doux. C’est à ce moment-là que nos chats et chiens sont les plus susceptibles d’entrer en contact avec ces insectes dangereux pour leur santé.
Aire de répartition
En France, on retrouvait surtout les chenilles processionnaires dans le sud, sur le bassin méditerranéen et le littoral atlantique. Elles craignent en effet les hivers rudes et froids. Mais avec le dérèglement climatique, elles ont étendu leur territoire et sont désormais présentes dans la majorité des régions.
Quels sont les symptômes chez le chat ou le chien ?
Les poils urticants provoquent des irritations et des réactions allergiques, à cause de la toxine qu’ils contiennent. Au moindre contact, les premiers symptômes apparaissent rapidement, en quelques heures. Ils peuvent aussi bien apparaître sur le museau, dans la gueule (langue, babines, gorge), sur les pattes ou dans les yeux de nos chats et chiens. C’est généralement en léchant directement les chenilles ou la zone qui a été en contact que l’animal propage davantage le poison.
Les symptômes d’un contact avec une chenille processionnaire du pin sont :
- rougeurs ;
- sensations de brûlures ;
- démangeaisons ;
- gonflements ;
- salivation importante ;
- changement de couleur des muqueuses ;
- conjonctivite, difficultés à ouvrir les yeux ;
- difficultés respiratoires ;
- œdème de Quincke (gonflement au niveau de la tête et du cou) ou choc anaphylactique, dans les cas les plus graves.
Les conséquences et séquelles peuvent être sévères. Le poison contenu dans les poils de la chenille peut créer une nécrose, nécessitant parfois une imputation. En cas de forte réaction allergique, le pronostic vital de l’animal peut être engagé.
Comment réagir en cas de contact avec des chenilles processionnaires ?
Il s’agit d’une situation d’urgence : vous devez agir rapidement si votre chat ou votre chien montre des symptômes. Contactez immédiatement votre vétérinaire. Il est possible que celui-ci vous conseille de laver les zones touchées avec de l’eau et du savon doux sans frotter (ou du sérum physiologique pour les yeux), afin de tenter d’éliminer les poils urticants. Dans ce cas, prenez garde à protéger vos mains et vos yeux : la toxine des chenilles processionnaires est dangereuse autant pour les animaux que pour les humains.
Une fois votre animal amené en urgence chez le vétérinaire, celui-ci procédera généralement à un nettoyage des zones touchées et administrera un antiallergique, un anti-inflammatoire et un antidouleur. Des dommages trop importants peuvent conduire à une nécrose nécessitant une intervention chirurgicale, afin d’éliminer les tissus atteints.
Un suivi médical sera mis en place pendant plusieurs jours, pour vérifier l’évolution de l’état de santé de votre chat ou chien.
Parce que ce genre d’accident arrive vite et sans prévenir, kozoo vous propose une assurance santé pour animaux qui couvre en partie vos frais vétérinaires. Vous pouvez personnaliser nos 2 formules protectrices, afin qu’elles s’adaptent aux besoins de vos chats et chiens. Retrouvez dès maintenant nos offres de mutuelle sur notre site.
Comment prévenir les risques pour nos animaux ?
On considère souvent que les chiens, de nature curieuse et joueuse, beaucoup moins méfiante que les chats, sont davantage susceptibles de rentrer en contact avec les chenilles processionnaires. Mais nous l’avons vu, la volatilité des poils urticants rend tous les animaux potentiellement victimes.
Les jeunes animaux (chatons, chiots), les animaux âgés ou présentant déjà des problèmes d’allergies seront d’autant plus sensibles en cas d’exposition à la toxine.
Ces chenilles n’ont que peu de prédateurs naturels (quelques oiseaux comme les coucous ou les mésanges). Alors pour éviter les risques, quelques gestes de prévention s’imposent :
- évitez de promener votre chien dans les forêts de pins, surtout au printemps ;
- si vous remarquez un nid dans votre jardin, installez des pièges pour capturer les chenilles au moment de leur descente de l’arbre ou contactez un professionnel qui éliminera le cocon ;
- si vous remarquez un nid sur la voie publique, contactez la mairie pour les informer ;
- si des chenilles ont rampé dans votre jardin, nettoyez la zone abondamment à l’eau, afin d’éliminer les poils urticants.
(Photo principale © charlesdeluvio – Unsplash)