Le 11/10/2022 
3 minutes Nous vous l’annoncions dans notre article sur les avancées législatives pour le bien-être animal : l’année dernière, une loi a été adoptée pour interdire la vente des chiens et des chats dans les animaleries. Elle sera mise en application dans un peu plus d’un an, au 1er janvier 2024.
Cette interdiction est déjà appliquée dans d’autres pays, comme en Angleterre ou dans certains Etats américains.
Alors pourquoi cette loi et qu’encadre-t-elle concrètement ? On vous explique.
Comment cette loi peut favoriser le bien-être animal ?
Tout comme la certification obligatoire pour toute nouvelle adoption de chat et chien, en vigueur depuis début octobre 2022, cette loi vise à réduire les trop nombreux abandons que nous déplorons chaque année. Les achats en animaleries sont en effet bien souvent des achats « coups de cœur », non réfléchis, faits sans mesurer toutes les conséquences d’une adoption. Et c’est ce genre de comportement qui entraîne le plus souvent des gestes de maltraitance ou des abandons.
L’objectif de cette loi, demandée par les associations de protection des animaux depuis plusieurs années, est aussi de lutter contre la marchandisation des chiots et chatons, les transformant en animaux-objets. Car se sont également les conditions d’élevage qui sont dénoncées. Certains chats ou chiens proviendraient en effet de véritables « usines », des lieux dans lesquels la reproduction intensive serait favorisée, au détriment des besoins fondamentaux et du bien-être des animaux. Sevrage abrégé, mauvaise sociabilisation et plus grande sensibilité aux problèmes comportementaux seraient les conséquences directes de ce type d’élevage.
A noter qu’en attendant l’application de la loi, l’exposition d’animaux en vitrine est pour sa part déjà interdite.
Où pourra-t-on adopter des chiens et chats ?
La vente de chats et chiens sera donc exclusivement réservée aux refuges comme la SPA, ainsi qu’aux éleveurs.
Sur internet, elle va être davantage encadrée, également limitée aux professionnels (éleveurs) ou aux refuges. Un particulier ne peut donc plus vendre de chats ou chiens en ligne ; seuls les dons resteront a priori autorisés. Les annonces devront comporter certaines informations obligatoires (numéro d’identification de l’animal, âge, race, vaccins potentiels, …) pour permettre une meilleure traçabilité. Cette régulation se révèle indispensable à l’heure où la majorité des adoptions d’animaux se fait via les réseaux sociaux ou des plateformes de ventes en ligne. Elle a, ici encore, pour objectif de limiter le nombre d’achats impulsifs pouvant conduire à des abandons, mais aussi d’empêcher les trafics d’animaux.
Des associations pour la protection des animaux souhaitent aller plus loin
La loi ne concerne que les chats et chiens, mais pas les autres animaux comme les NAC (lapins, cochons d’Inde, furets,…), les oiseaux ou encore les poissons. Des associations comme 30 Millions d’Amis ou PAZ veulent aller plus loin, en interdisant totalement la vente en animalerie pour tous les animaux de compagnie.
30 Millions d’Amis souhaite également « l’interdiction pure et simple de toute vente d’animaux dans les journaux et sur les plateformes ou sites de ventes en ligne ».
Chez kozoo, nous nous engageons pour le bien-être animal. Nous avons fait le choix de reverser à des associations pour la protection des chiens et chats 1€ par contrat d’assurance santé souscrit. Nos clients décident eux-mêmes à quelle structure ce don sera dédié. Retrouvez plus d’informations sur notre site !
(Photo principale © Louis-Philippe Poitras – Unsplash)
