Le 30/05/2023 
6 minutes Notre assurance pour animaux domestiques vous parle régulièrement des maladies qui peuvent toucher nos chats et chiens. Cela permet de mieux en comprendre les causes, de savoir reconnaître les symptômes et d’agir rapidement pour bien soigner nos compagnons à quatre pattes.
Aujourd’hui, nous vous parlons de l’épilepsie chez le chat : cette maladie, générant des crises parfois impressionnantes, a diverses causes et peut atteindre l’animal à différents degrés. Mais avec un traitement adéquat et une attention régulière, il est tout à fait possible de rendre le quotidien d’un chat épileptique plus facile. Faisons donc le point sur cette pathologie, que l’on retrouve également chez l’humain.
Reconnaître les symptômes et phases d’une crise d’épilepsie chez un chat
Le mot « épilepsie » provient de la langue grecque et signifie « attaquer, surprendre », ce qui définit bien le caractère aléatoire et brutal de cette maladie.
L’épilepsie est provoquée par une activité trop intense des cellules nerveuses présentes dans le cerveau du chat. Elle peut toucher tous les félins, mâles ou femelles, de race ou croisés, de presque tout âge. Sa cause génétique ne semble pas confirmée.
Les symptômes peuvent être d’un degré très différent selon l’avancée de la maladie et sa forme :
- épilepsie primaire ou idiopathique (n’a pas de cause identifiée puisqu’aucun organe n’est touché) ;
- épilepsie secondaire ou symptomatique (la plus répandue, qui peut survenir après une maladie, lésion ou affection du cerveau) ;
- épilepsie réactionnelle (autre problème de métabolisme, mauvais fonctionnement d’un autre organe que le cerveau).
La crise d’épilepsie généralisée se déroule en 3 temps, avec les symptômes suivants :
- changement de comportement, désorientation, déséquilibre, miaulements inhabituels, agitation, isolement, etc. (phase d’aura épileptique) ;
- contractions et convulsions du corps, spasmes musculaires, raidissement, hypersalivation, évacuation des urines ou selles non contrôlée, pédalage des pattes, claquement de la mâchoire, respiration irrégulière, pupilles dilatées, éventuel évanouissement (phase de crise ou de décharges électriques) ;
- reprise de connaissance, fatigue, difficultés à se déplacer, en attente de retrouver ses repères (phase de récupération).
La crise est généralement assez rapide, ne durant que de quelques secondes à quelques minutes, mais peut être très violente et impressionnante. Elle est toutefois rarement mortelle.
La fréquence varie également : les épisodes épileptiques peuvent être isolés (une fois par semaine, par mois, par an…), ou bien groupés lorsque plusieurs d’entre eux surviennent en moins d’une journée. Dans ce dernier cas, il s’agit d’une situation d’urgence.
Certains chats vivent aussi des crises moins fortes (crises partielles ou focales), sans perte de conscience. Elles se limitent alors à des tressautements partiels au niveau facial, à des mouvements répétitifs, des tremblements, etc. Elles sont moins faciles à repérer et peuvent donc parfois passer inaperçues.
Bien réagir en cas de crise d’épilepsie
Lors d’une crise d’épilepsie, il est conseillé :
- de ne pas toucher votre chat, par exemple en essayant de maintenir sa mâchoire ouverte (il n’y a pas de risque d’avalement de la langue contrairement à une idée reçue) ;
- d’éloigner tous les éléments susceptibles de le blesser pour le protéger (meubles, objets…) ;
- de rester présent en gardant son calme (même si ce n’est pas toujours évident, nous le savons bien !)
- de prendre note des phases et de la durée de la crise, en repérant un maximum d’informations qui serviront au vétérinaire ;
- de rester vigilant en cas de survenue d’une nouvelle crise proche.
Une fois la crise terminée, le chat doit bénéficier de calme et d’absence totale de stimulation (bruits, lumières…) pour pouvoir reprendre ses esprits correctement. L’idéal est de le laisser venir vers vous s’il en ressent le besoin, mais de ne surtout pas essayer de le câliner trop rapidement. Certains chats auront besoin de repos, quand d’autres ressentiront plutôt l’envie de reprendre immédiatement des forces en mangeant et buvant.
Plus l’animal est diagnostiqué tôt pour l’épilepsie, plus il bénéficiera rapidement de traitements adaptés. C’est pourquoi nous vous conseillons de consulter un spécialiste dès la première crise constatée.
Diagnostic et traitements pour soigner un chat épileptique
Le diagnostic d’épilepsie est rendu par le vétérinaire après exclusion d’autres hypothèses, analyse des informations et plusieurs types d’examens (IRM, examen neurologique et ophtalmique, bilan sanguin, etc.). Mais un chat peut être en bonne santé et ne pas présenter de signes cliniques entre deux crises, ce qui peut compliquer le diagnostic.
Le traitement se compose généralement d’un anticonvulsif pour limiter les symptômes d’une crise. Il peut nécessiter une prise quotidienne à vie, souvent par voie orale (cachet ou pipette). Il pourra être adapté (posologie, molécules choisies…) en fonction de la façon dont le chat réagit. Il faut souvent une phase d’adaptation avant de trouver les soins adaptés.
La maladie en tant que telle ne se guérit pas, mais les crises épileptiques peuvent devenir moins fréquentes, voire disparaître. Le traitement permet ainsi de stabiliser les conséquences et symptômes de la pathologie.
Bien vivre avec un chat malade
Des effets secondaires peuvent apparaître avec le traitement, c’est pourquoi il faudra prévoir un suivi régulier de l’animal auprès d’un vétérinaire. Une prise de poids est possible, les médicaments antiépileptiques pouvant stimuler l’appétit. L’alimentation devra peut-être être rééquilibrée et adaptée.
Il est difficile d’empêcher une crise de survenir. Il est seulement possible de réduire les facteurs pouvant favoriser son déclenchement, comme le stress, la fatigue et les efforts physiques trop intenses. Offrez donc à votre chat un environnement de vie le plus serein possible. Les traitements naturels, à base de plantes, n’ont pas d’action prouvée directement contre l’épilepsie, mais peuvent favoriser le bien-être global de votre félin en complément.
Surveillez-le régulièrement et notez toute information concernant ses crises, afin d’assurer un suivi optimal. Vous pouvez pour cela vous aider d’une application mobile comme celle de « Mon animal épileptique ».
D’autres problèmes de santé peuvent également survenir. Si l’assurance santé kozoo ne couvre pas les frais médicaux liés à l’épilepsie, elle prend en charge toutes les pathologies de vos chats qui ne sont pas indiqués dans les exclusions ci-jointe.
L’espérance de vie d’un chat épileptique est difficilement quantifiable : elle dépend pratiquement de chaque cas. Mais la maladie n’empêche pas l’animal de profiter d’une vie normale et heureuse, s’il bénéficie de soins, d’un cadre adapté… mais aussi évidemment de votre attention et amour !
(Photo principale © Creative Free Stock – Pexels)
Bonsoir,
Pourquoi l’ assurance mutuelle Kozoo ne prend elle pas en charge les différentes pathologies de l’épilepsie chez le chat ???
Amicalement
L’épilepsie est une maladie très complexe et potentiellement coûteuse en termes de traitements.
Si elle fait partie de nos exclusions, c’est que nous ne sommes pas en mesure aujourd’hui de supporter le risque lié à cette pathologie.
Probablement qu’un nombre plus élevé d’animaux assurés permettrait de rendre notre contrat plus inclusif en termes de couverture.
Il n’y a donc pas de fatalité à ce que l’épilepsie reste exclue de l’assurance, il faut juste plus d’assurés pour une meilleure mutualisation du risque.